Radio Ephphata – Mathilde Kpala reçoit le directeur exécutif de Visions solidaires.
Gilbert KALOUWEANI Assanlélou, le directeur exécutif de Visions solidaires est surpris de voir tant de jeunes désireux de quitter le pays. Malheureusement, les formations ne sont pas suffisantes pour retenir les jeunes au Togo. Ils ne peuvent par-exemple pas accéder au master. Les migrants migrent pour les autres pays de l'Afrique de l'ouest. Il y a de la mobilité, sûrement parce-qu'il y a des mesures qui facilitent ces déplacements. Et puis, il y a l'avantage de la langue. Mais, dès que le migrant togolais va en occident, la couleur de la peau parle d'elle-même, et l'étranger est indexé. Beaucoup de jeunes victimes de trafic ou de traite reviennent au pays. Les jeunes prennent des voies régulières pour partir. Pour plusieurs raisons. Les entreprises étrangères qui viennent travailler au Togo, viennent avec leurs propres ouvriers. Et quand ces entreprises les accueillent, ils ne sont pas déclarés, et perçoivent des salaires moindres. Les départs irréguliers sont aussi provoqués par l'obtention coûteuse des visas (jusqu'à 7 millions de francs CFA) et un étudiant juste diplômé ne peut avoir cette somme. On devient aussi clandestin quand les papiers ne sont pas renouvelés et expirent. Ce sont ces conditions de départ que les Etats doivent reprendre. Le principe de la liberté de circulation n'est pas respecté, sous le prétexte de la menace terroriste. Mais cela n'a rien à voir. C'est l'injustice social qui fait monter le terrorisme et non la libre circulation qui favoriserait le terrorisme. Visions solidaires travaille régulièrment avec Terre des hommes. Eviter les passeurs. Se renseigner sur le pays de destination.
Emission produite par FM PLUS 91 fm à Montpellier, en collaboration avec la CEVAA, la communauté d'Eglises en mission.
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