Lundi 24 février 2025 sur RADIO FM PLUS 91fm Montpellier l’émission Traces de Lumière de 11h à 12h est consacré à : Les cités intérieures La lumière incluse dans la peau des mots (-rediffusion samedi 1 mars 2025 de 11h à 12h) possibilité d’écouter l’émission par internet et ensuite en podcast (https://www.radiofmplus.org/?s=traces+de+lumi%C3%A8re).

Il y a un moment dans ta vie

Il y a un moment dans ta vie où tu es baptisé par le cycle de la vie dans la ronde des saisons.

Tu deviens un homme éveillé et tu cherches à lire le sens sacré de l’existence.

Chaque aube te fait évoluer, écouter et goûter les saveurs de l’instant.

Tu entres dans l’éveil des choses du dedans pour célébrer les forces de vie.

 

En toi demeure cette flamme intérieure qui va du blé en herbe au blé mûr.

Elle devient l’arborescence de l’enracinement de ta parole qui s’est faite chair. 

Au cœur de ta nuit, la graine d’amour enfouie prend conscience du bonheur d’autrui.

Tu ressens la liberté d’être en respectant le devenir de chacun.

 

Tu prends conscience de la différence et tu acceptes un partage inconditionnel.

Tu accordes du temps au silence. Tu ne te laisses pas envahir par le bruit.

Tu ne fuis pas ton ombre, elle te suit partout où tu iras.

Tu apprends à regarder le monde et les autres avec compassion.

 

(-poème extrait de mon recueil Un coin de vie près de la porte du temps)

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Quelques extraits de  mon recueil (Les yeux ouverts sur les pensées de la nuit)

L’âme peut voyager dans la panoplie des ombres larmoyantes et instables.

Elle épluche longuement les travers journaliers et les élancements abusifs

Pour se dépouiller des aubes sanguines et des nuits violettes

Où s’épanche l’eau des fêlures dans des vases de fleurs coupées grossièrement.

Tout se dévoile dans les retenues précaires des fabulations chimériques.

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Le silence est grain de blé qui enfante sa plénitude et apaise toute fièvre.

Les oiseaux prennent des mesures de complies et rendent visite au lierre.

Je marche dans le flux du monde en reconnaissant l’insigne beauté du crée.

Il y a un temps pour tout et une chapelle de lumière dans toutes les liturgies des hommes.

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Le soleil des solitudes est entré en moi en me nourrissant :

De longues lectures à déchiffrer, de la science du beau, de pensées délirantes,

De rêves oniriques, de musiques profondes et de peurs ancestrales.

Il m’imprègne de ses métamorphoses qui appartiennent à l’élémentaire,

Au règne sauvage des forces telluriques et célestes, à l’alpha et à l’oméga.

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L’heure la plus sombre est toujours celle qui vient avant l’aube

Parce qu’encore les fantômes de la nuit parcourent les sillons de l’angoisse.

Ils traînent des images imparfaites d’une aventure louvoyée.

Ils épient les désirs inavoués et les sentiments refoulés dans l’inconscient.

Dans le vallonnement du langage nocturne, l’alphabet altère les traits

Et peint sans cesse des tesselles en noir et blanc dans l’échiquier arborescent

Qui donne naissance à  l’arbre à palabres, à l’arbre de mai ou à l’arbre de la croix.

Tout se renouvelle de la feuillaison printanière à la tombée des feuilles mortes.

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Je cherche les pierres fondamentales et la charpente originelle

Dans les échos lointains d’un chant venu d’ailleurs

Parmi la sève nouvelle et les gouttelettes sédimentaires au seuil des ondes humaines.

La nuit remue dans le ventre de la terre et traîne les boules de feu

Dans les méandreuses consciences et aux frontières du réel.

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Nous chantons le souvenir de nos origines à la recherche de l’étreinte sans fin,

Dans les hauteurs du jour jusqu’aux prémices d’une moisson,

Parmi les terres tristes et sauvages qui s’étirent dans la fraîcheur des étoiles.

 

Nous tendons l’oreille au loin pour y guetter les nuées d’amour.

Dans le temps fugitif, les lèvres humaines sondent tous les chemins

Pour repousser l’exil craintif proche des fleurs des champs.

Dans les rayons de la nuit, les cris des oiseaux s’estompent

Laissant place à la vie profonde du monde qui se nourrit des sources.

 

A l’approche de l’aube les langues nocturnes se délient

Pour laisser place à une floraison de paroles embrumées

Qui lentement se gonflent et tiédissent sous les parfums ensoleillés.

Nous attendons notre pain fruit de la terre et la venue du poème de joie.

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Dans l’infini de la mémoire, nous devenons des veilleurs de mots ouverts

Dans l’attente de la délivrance de l’esprit qui tente de concevoir des douceurs inconnues.

Les nombreuses voix font renaître les livres oubliés. Elles avivent l’écriture incertaine

Des nuits nomades et des partitions éphémères dans la suite innombrable des jours.

Nous remontons les ombres pour retrouver le langage né du Verbe.

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Traces de lumière : Les cités intérieures – La lumière incluse dans la peau des mots

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