Chapitre 6 de l'enquête menée par les intrépides limiers du Manoir du crime. A suivre aussi sur le FB de l'émission.
Mesdames et messieurs bonsoir. Mon nom est Louis Naudin, je suis le majordome de M. Maurois.
Je vous prie d’excuser cette intrusion dans votre programme, mais il m’a été confié la tâche de vous résumer les dernières aventures de M. Maurois et de ses joyeux associés.
Après le rocambolesque sauvetage de M. Zola, décision fut prise de regarder de plus près les affaires des freluquets du Cercle Omnisport Saint-Michel.
Point ne fut besoin de chercher bien loin, puisque deux de leur membres, Louis Amédée Dupuy de Peyrefitte et Adélaïde Beaumont de la Tour vinrent nous rendre visite. Aussi longs de nom qu’ils sont courts en élégance, ces roquets tentèrent d’amadouer M. Maurois par une proposition de trêve, avant d’aboyer de pitoyables menaces. De fait, qui s’est un jour retrouver en face d’un Paul Pons affamé aura du mal à s’effrayer d’un godelureau se donnant des airs de Néron. De plus, leurs rodomontades étaient fort décrédibilisées par le fait qu’ils transpiraient littéralement de peur. Car les rangs de leur coterie semblaient s’éclaircir du fait du mystérieux mage Nox, qui avait deux des leurs en usant de ses capacités occultes…
Mage certes moins mystérieux grâce aux efforts combinés de la piquante Mlle Lépine (huhu) et de M. Pons qui permirent de localiser, puis d’explorer cette fameuse Chapelle Noire sous le Louvre, lieu de sombres pouvoirs. Cela conduisit nos détectives à identifier formellement le mage Nox en la personne du gardien de cimetière et poète (bien piètre, si vous en croyez ma modeste opinion) : M. Bousseron.
M. Colin se chargea de le rencontrer (étant plus à l’aise dans les milieux occultes que dans les salons mondains, comme chacun sait) , et scella avec lui une alliance pour la guerre maintenant déclarée au COSM. Chacun tenta alors de prendre ses précautions en vue du conflit…
Car même un roquet peut mordre, n’est-il pas ?
Et ainsi M. Maurois me chargea d’aller chercher sa mère et sa soeur_ pour les mettre à l’abri. Bien en prit le brave homme, car nous fûmes attaqués en chemin par une bande de cosaques, qui eurent l’inélégance de m’occire en tentant_vainement, je vous rassure_ des les enlever.
Ce fut un peu cabot de ma part, mais je me permis de décéder dans le salon de M. Maurois, en tentant d’y conserver, pour paraphraser M. Rostan, mon panache.
Et tandis que ma conscience s’efface je me demande : comment diable vont-il réussir à se débrouiller sans moi ?
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