Le Sénégal, présidé par Macky Sall depuis 2012, est considéré comme l’un des pays les plus stables du continent africain. La population du Sénégal s’élèverait aujourd’hui à plus de 15 millions de personnes. La population croît très rapidement avec un taux de fécondité supérieur à quatre enfants par femme. Une jeunesse visible dans ce pays, dans ces villes comme dans ses villages. Les villages, parlons-en. Le village du Sénégal est la cellule de base de l’administration du Sénégal. Prenons l’exemple d’une concessionB située à l’est de la côte de Nianing, autrement appelée la petite côte. A l’est de Nianing, nous sommes en pays sérère. Les sérères sont surtout présents au centre-ouest du Sénégal, au sud de la région de Dakar, jusqu’à la frontière gambienne. Ils forment la troisième ethnie du Sénégal, après les Wolofs et les Peuls. Traditionnellement, les Sérères sont des des pêcheurs et des agriculteurs et propriétaires de terres. Une concession se structure autour d’un jardin potager, où se cultivent oignons, hibiscus rouge pour le bissap, la boisson la plus répandue au Sénégal, et l’hibiscus blanc pour agrémenter la cuisine, navets et mil. Le mil est la principale denrée alimentaire qui constitue le saathie, la semoule de mil cuite à la vapeur. Le saathie se prépare soit avec du lait fermenté, ou de la crème et du sucre ou encore omme un couscous classique. Le jardin est clôturé. Non loin du jardin, une pompe qui va puiser l’eau dans les profondeurs de la terre. Autour de ces deux éléments essentiels, les cases. La case, un mode d’habitation adapté aux contraintes climatiques et sociologiques de chaque région du Sénégal et de chaque communauté. La case sérère est souvent carrée. Les murs sont toujours en torchis, cette terre argileuse malaxée avec de la paille hachée. La case est constituée d’une pièce unique et exiguë. Et ces habitations sont regroupées en concessions autour de ces points d’eau, équipé d’une pompe. Une case est destinée aux parents et aux plus jeunes enfants, une seconde aux enfants plus âgées, une case pour la cuisine et une case, dont le toit est un peu plus haut est destinée au stockage des céréales. Le toit de ces cases est composé de feuilles de palmier ou de la paille. Les murs doivent être impérativement protégés de la pluie, sinon le torchis se fendille et la case risque l’écroulement. La concession s’organise ainsi en autarcie alimentaire. Ce qui est consommé provient de la terre, et ce qui n’est pas consommé y retourne via le compost, installé dans le périmètre de la concession. Alors, oui. Quand on visite le village, on y trouve des plastiques qui volent au vent ou décorent les branches des baobabs qui entourent la concession. Ces plastiques viennent de Dakar et des achats de denrées importées ou complémentaires à l’alimentation de base. Ces plastiques viennent d’ailleurs, des visiteurs qui viennent prendre des leçons de décroissance, munis de leur eau minérale. Oui, le Sénégal est traditionnellement moderne.
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Billet d’humeur de Guylène #1, Le Sénégal, un pays moderne
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