Je ne lis pas toutes les notes d’un livre, c’est fastidieux. Mais à la page 167 de ma TOB (traduction œcuménique de la Bible), édition 1975, se trouve une note qui m’a intrigué. D’autant qu’elle met en question la récitation du Décalogue, ces dix instructions que Moïse a reçues gravées sur deux tables de pierre. La huitième dit traditionnellement: «Tu ne voleras pas». Or je lis en petits caractères: «D’après une tradition bien attestée, reprise par des exégètes modernes, ce commandement interdirait de s’emparer des personnes pour les réduire en esclavage; il viserait toute aliénation de la liberté d’autrui». Soit: au lieu du vol d’objets (figurant dans le 10e commandement), le vol de sujets. Tu ne commettras pas de rapt. Le rapt concerne des personnes vivantes. Nos temps modernes nous documentent assez là-dessus: prise d’otages d’innocents pour forcer l’ennemi à céder. Kidnapping. Pédophilie. Traite d’êtres humains. Esclavage. Drogues. Enfermement. Mariages forcés. Rien de neuf. Cela implique des perversions cruelles jusque dans les domaines de l’éducation familiale, scolaire et religieuse, de l’union conjugale, du commerce, des institutions politiques et religieuses: vous êtes pris au piège! Réfléchissez-y. Tant de vies condamnées à ne pas pouvoir s’épanouir. Une tyrannie d’ordre individuel ou collectif. De quand datent les «Déclarations des droits humains»? Le Décalogue du Sinaï en contient déjà une. Qui ne l’a pas remarquée peut la découvrir. Et rendez-vous le 10 décembre, pour la journée des droits de l’homme.
Au détour d’une note