1/Contexte
L’amour est une caractéristique associée à la divinité dans tous les cultes religieux et mythologiques.
Chez les Grecs c’est du côté d’Eros, dieu de l’amour , connu comme Cupidon chez les Romains. Très populaire encore aujourd’hui et représenté comme un petit ange mignon et espiègle qui , grâce à son arc et ses flèches fait tomber les gens amoureux.
Chez les Celtes, c’est Aengus – qui signifie « vraie vigueur », qui était la divinité celtique de l’amour et de la jeunesse. C’est judicieux, car c’est dans la jeunesse que l’amour est le plus vigoureux.
Pour finir cette introduction, le mythe Nordique de la déesse Freyja : Véritable symbole de l’amour, de la sexualité et de la liberté, Freyja est l’une des déesses qui fut le plus longtemps vénérée. Elle est à la fois Ouranienne, Océanienne et Chthonienne. En somme, une divinité appartenant au monde céleste, océanique et aux enfers. La déesse scandinave est à la fois associée à l’amour, au sexe, à la fertilité et à la beauté. Mais aussi à la guerre et à la mort. Ce mythe Guylène, je le trouve mature et abouti dans sa conception , car il porte dans son histoire , la part fondamentale d’ambivalence que comporte l’amour.
2/Psychanalyse
Freud souligne que beaucoup d’hommes se sentent incapable de désirer la femme qu’ils aiment, tout comme aimer la femme qu’ils désirent. Il y a là une notion de tabou et d’interdit qui n’est pas sans rappeler celle du désir inconscient éprouvé pour la mère aimée et respectée.
L’amour a pour singularité de pouvoir se renverser quant à son contenu et se transformer en haine. Comme à l’image du mythe de Freyja, ou le paradis du ciel se mélange à l’enfer des morts. La est le sens de la notion d’ambivalence , ou amour et haine , ou pulsion de vie et de mort s’entrelacent.
Parlant de pulsions , Le destin de la pulsion, c’est la décharge, c’est-à-dire son accomplissement menant à sa disparition . Hors si elle ne peut s’accomplir, et donc libérer l’appareil psychique, elle utilisera d’autre moyens , comme le renversement en son contraire dont nous avons parlé , mais aussi le refoulement, la sublimation, le retournement contre soi-même , et un passage d’activité à celui de la passivité. Autant de mécanismes qui méritent à eux seuls que l’on s’attarde dessus lors d’une prochaine émission.
L’amour donc , est également un sentiment aliénant à l’autre. Non pas que par dépendance affective , mais parce que cela renvoie à sa propre image. Car L’amour , c’est aussi un amour voilé de sa propre personne , que l’être aimé nous renvoie de manière favorable. Une notion narcissique que nous retrouvons dans l’expression « je me reconnais dans tes yeux ».
Pour C.G Jung , l’amour est agent de la transformation dans le transfert, un mystère qu’il avoue n’avoir jamais réussi à percer.
Et pour J.Lacan : L’amour est la métaphore du désir.
3/ L’amour mainstream contemporain, un business du mal être.
L’amour , un marché fort juteux Guylène. Que ce soit à la télévision , dans des émissions comme l’amour est dans le pré, Marié au premier regard , le Bachelor, l’île de la tentation… Toujours diffusé après votre journal d’actualités pour vous rappeler la chose la plus importante dans votre vie : trouver l’amour ou observer celui des autres.
Doit-je parler des applications de rencontre, ses plateformes du désirs qui ce joue du vide sentimentale en jouant sur la corde de la frustration ? Ou de celle de l’utilisation massive des réseaux sociaux, en quête d’amour et de reconnaissance ? Je vous laisse libre d’élaborer la suite..
Terminons par cette citation d’Antoine de St Exupéry : « Aimer , ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder dans la même direction. »
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