J’ai souhaité dans jardin d’Isis vous présenter la poétesse Ingeborg Bachmann et également vous parler du lien qui l’attachait au poète Paul Celan, considérés tous deux comme ayant écrit la plus belle poésie lyrique de l’ après-guerre, Le grand poète de langue allemande Paul Celan et son alter ego Ingeborg Bachmann se sont aimés et déchirés par œuvre et courrier interposés et ont correspondu depuis mai 1948 jusqu’en 1967.
Les amitiés amoureuses d’Ingeborg Bachmann furent nombreuses. Sa relation avec le compositeur Hans Werner Henze généra de nombreuses œuvres communes, Hans Werner Henze mit en musique les poèmes Aria I et Sauf-conduit (Aria II) dans ses études symphoniques Nachtstücke und Arien en1957. La musique que nous écoutons dans l’émission a été écrite par ce compositeur Hans Werner Henze.
J’espère que vous aimerez découvrir la poésie de Ingeborg Bachman alliant vécu , interrogations autour de l’Amour, l’incommunicabilité dans le couple, un ensemble d’écrits sans frontières à la recherche autour du langage dans une quête de paix, poèmes où la poésie et la prose s’interpénètrent et dont la thématique est la recherche de vérité. Ses paysages sont tout imprégnés d’images poétiques et baignés de forêts, d’arbres, d’oiseaux, de salamandre, de désert, de jungle, toutes évocations à la beauté saisissante.
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Je connaissais Paul Celan et son lait de l’aube, sans doute dans sa saisissante sérénité, la plus effroyable poésie sur cette histoire absurde et inacceptable des camps de la mort. Comment les hommes, les hommes, ont donc pu se livrer à pareilles abominations ? Oui, ils ont pu et ils le pourront encore. Soyons toujours attentifs dans la forteresse poésie, derrière les fossés de l’ailleurs, ils le referont. Mais je ne connaissais pas Ingeborg Bachman. Merci de nous avoir ouvert quelques pages de ses livres. Je prends toujours autant de secrets plaisirs dans le Jardin d’Isis