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Pour entendre la chanson qui fait tourner le grand manège du monde,

Depuis toujours la poésie accompagne le temps qui passe.

J’ai des mots pour dire :

La renaissance du printemps,

La joie de l’été,

La nostalgie de l’automne,

L’attente de l’hiver.

Et, moi je passe aussi.

J’avance au long des saisons de la vie, et grâce aux mots de la poésie,

J’entends le chant du monde et le chant de la vie qui jouent ensemble leur symphonie.

Est-ce le temps,

Est-ce mon cœur qui marque la mesure ?

C’est le rythme des mots qui m’entraîne à travers le jour, à travers la nuit.

Je regarde les saisons comme la métaphore du mûrissement de l’homme,

De sa naissance à son déclin.

L’hiver me paraît moins triste.

Peut-être parce que le mauvais temps si redouté est là.

Seules les couleurs manquent vraiment.

Décembre s’enfonce dans l’hiver.

Des brumes, des brouillards et des gelées donnent naissance à des paysages irréels, translucides.

L’âme s’enveloppe au coin du feu.

Les vitres givrées dessinent d’inattendus portraits.

La neige étale sa robe blanche.

Janvier commence par une fête au nom charmant :

Epiphanie, un nom magique environné d’encens.

Février est un mois de vent froid et fou qui vous lave ciel et paysage.

C’est le mois de la lumière neuve, du soleil qui monte.

Le carnaval permet bien des folies.

Au printemps la nature se réveille.

Mars s‘ouvre aux travaux agricoles et potagers.

En avril il ne faut pas trop de se découvrir.

Mai c’est le mois de reboisement sentimental.

Il nous pousse aux promenades et aux cortèges profanes et religieux.

Et quand l’été, arrive la nature entre dans sa période d’abondance

Bleuets et coquelicots parsèment des blés d’or prêts à être moissonnés.

L’air bourdonne d’insectes.

« L’air flamboie et brûle sans haleine

La terre est assoupie en sa robe de feu. »

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