Jardin d'Isis, vous le savez habitués de FM-PLUS, c'est l'émission de Marie-Agnès Salehzada. Aujourd'hui, c'est Marie-Agnès qui est l'invitée de son émission, en tant qu'auteure, en tant que poéte. Marie-Agnès vient de publier La mémoire du pré, ses poèmes aux éditions l'Echarpe d'Iris éditions. Bonjour Marie-Agnès.
Marie-Agnès, ce n'est pas forcément évident de se prêter au jeu de l'interview.
La mémoire du pré, ce n'est pas votre premier recueil, Marie-Agnès. Le premier est Sur la solitude de la lagune, des poèmes écrits entre 2006 et 2013.
Ceux de la mémoire du pré ont-ils écrits depuis 2013 ? Celui que vous proposez en ouverture du livre, est le premier lu en public Feu follet. Ce n'est pas rien de livrer oralement un texte que l'on a écrit.
Sans qu'il y ait un ordre formel d'apparition des poèmes, le sommaire présente la liste des poèmes en 8 petits paquets, en 8 ensembles, que nous allons toutes les deux disséqués. On s'aperçoit que le poème éponyme du recueil, la mémoire est pile à la fin du premier tiers du livre. Il clôt le premier tiers. La mémoire du pré est un hymne à un paysage qui ne semble pas être un paysage de l'Hérault. Vous évoquez les failles ravinées du Morvan. Pourquoi avoir fait de ce poème le titre du recueil ?
Vous organisez ce poème avec des strophes de trois vers, parfois de quatre, parfois de deux, parfois une ligne. Qu'est-ce qui va déterminer cette organisation ?
Dans ce poème, il y a justement un ensemble de deux vers qui me plaisent bcp : Souffle du logis, repli du hameau, abandon du cimetière. Je ne connais pas le Morvan, ou si peu, mais cette apposition de ces trois propositions, Souffle du logis, repli du hameau, abandon du cimetière. Je suis transportée dans un paysage de mon enfance.Votre intimité rejoint ma mémoire.
Le poème La Mémoire du pré conclue un ensemble de poèmes : nous avons le premier poème lu en public, une fable à la mode de La Fontaine, avec une lionne, des hymnes à la nature, avec la Ronde des saisons, la Balade ornithologique, Douce colombe, le Sourire de paix, un poème sur la voix, un hommage aux victimes de l'attentat de 2015 sur Charlie Hebdo, et puis un regard sur l'homme qui vit dans la rue, j'voudrais juste qu'on m'tende la main. Est-ce que pour vous, il y a une cohérence particulière à les avoir assemblés là, en ce début de recueil ?
Le 2ème tiers du recueil commence avec un poème en hommage au poète Jean Joubert. Dans la nuit du silence. Que représente pour vous Marie-Agnès Salehzada ? Vous êtes en effet aujourd'hui très engagée dans le vie de la Maison de la poésie de Montepllier, la maison de la poésie Jean Joubert.
Pour moi, le vers qui surgit du poème Comment tracer le signe dans la palpitation de l'algue ? p. 26
La nature, les animaux, les paysages sont présents presque dans ch poème, inspirées de la nature, de notre environnement, de montagnes Les monts du lyonnais, de campagne, d'animaux. Et puis, ici ou là, il y a des poèmes qui sont comme des sorties de route. Je pense par-exemple au Cri de la plume , p. 33
ou encore Tristesse de l'étoile, p. 34 qui commence ainsi : On a beau tenter de conserver ses rêves, on est rattrapé par les tentacules de la réalité. Qui n'a pas expérimenté cela ?Ou encore Invisible p.51 ou encore Enfant de lune P ; 58
Le choix des mots, la recherche du mot juste, et parfois rare : citons l'appel des silures (poissons d'eau douce), p. 26, l'épilobe p. 9, mes héronneaux j'élève p. 15,
Combien de poèmes écrits pour ceux choisis, pour ce recueil ?
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