Le premier roman qu'un homme ou une femme écrit, a toujours quelque chose de fascinant. Ce premier roman peut rester unique, l'oeuvre qu'il était essentiel de mettre au jour et il peut aussi ouvrir la voix à bien d'autres publication. Ce premier roman publié est souvent la réalisation d'une écriture longtemps enfouie qui une fois publiée ressemble à un coup de poing reçu en pleine figure, un coup de poing auquel on ne s'attend pas. Soufyan Heutte publie son premier roman Mes poings sur les I aux éditions de l'Harmattan. Bonjour Soufyan Heutte.
Pour dérouler ce roman pour nos auditeurs et auditrices, j'ai choisi de prendre une expression, descriptive d'une posture qui m'a servi de fil rouge dans votre récit. Il s'agit de la posture d'assise sur un banc. Et d'ailleurs, la première phrase de votre roman, votre incipit est celle-ci : « Je suis là, assis, sur un banc d'accusé ».
Et je suis là, assis sur mon banc, entre quatre murs, entre quatre durs, qui dans leurs marcels me harcèlent. Nous sommes passés du chapitre 1 au chapitre 2, du banc de l'accusé au banc de la prison.
Et je suis là, assis sur mon banc, un échiquer en bois d'olivier devant moi. p. 49. Cette phrase est extraite du 3ème chapitre. Et vous décrivez ici la visite conjugale, durant laquelle le prisonnier et sa femme jouent aux échecs.
Et je suis là, assis sur un banc, plutôt un bloc de granit brut, posé là tout comme on nous a posés là, de façon brute et définitive . p. 58 Avec cette posture c'est le monde de l'enfance qui surgit, le monde de la mère et de sa puissance..
Et je suis là assis, dans un petit coin de la bibliothèque, ce petit livre entre les mains, ce petit livre entrouvert. Et je suis assis, repensant à mon oncle d'Algérie.p. 70.
Pause musicale avec une chanson de Dizzee Rascal, Sittin' here, boy in da corner que vous avez traduite dans votre livre
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